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 |  Sujet: Being human is all i want ▬ Ivy Ven 25 Mar - 22:54 | |
| ■ KATIE MCGRATH → IVY EARNSHAW  TUMBLR"WE'RE CREATURES OF THE NIGHT"IDENTITÉ GÉNÉRALE PRÉNOMS NOMS Ivy Earnshaw ◊ VOTRE AGE vingt-six ans ◊ DATE&LIEU DE NAISSANCE le 3 juin 1984 ◊ ORIGINES&NATIONALITÉ Américaine et Irlandaise ◊ CARACTÈRE indépendante, courageuse, combattive, franche, perspicace, attachante, impulsive ◊ GROUPE Sorciers ◊ AVATAR Katie McGrath.
BROKEN SOCIAL SCENEJe suis née et j'ai grandi à Mystic Falls. J'y ai passé toute mon enfance, ainsi que mon adolescence à rêver d'un ailleurs. J'ai compris dès mon plus jeune âge que je n'étais pas vraiment comme les autres. Pour commencer, je n'avais pas de père. Ma mère avait un jour décidé qu'elle n'avait pas besoin d'un homme dans sa vie, d'un humain par dessus le marché. Il ne pouvait comprendre ce qu'elle était. Et ce que moi, j'étais. Dès l'instant où elle avait compris qu'elle était enceinte, elle l'avait quitté sans laisser d'adresse. Je ne le lui ai jamais pardonné. J'insistai tant pour en savoir plus sur ce père qu'un jour elle me donna une vieille photo représentant un jeune homme brun. Je l'ai toujours gardée dans le tiroir de ma table de chevet, sans même savoir s'il s'agissait réellement de mon père ou non. Je n'en serai probablement jamais certaine. En dix-huit années, j'ai pu apprendre deux choses de lui : il était Irlandais, et plombier. Rien de plus. Je suppose que c'est là la principale cause des relations déplorables que j'ai toujours entretenu avec ma mère. La plupart des gens pensaient qu'elle était originale, voire folle. Il m'était plus facile de le penser, bien que je sois la seule à connaître la vérité, et je la blâmais également pour ce secret que j'étais contrainte de garder.
Dès mon enfance, sa principale préoccupation fut de faire de moi une bonne sorcière. Alors que toutes les petites filles allaient à leurs cours de danse, je devais apprendre des formules, m'exercer, encore et encore. Cet apprentissage n'eut d'autre effet que me braquer. Je rejetais en bloc ce que j'apprenais. Et pourtant, j'étais douée. Mais ce n'était pas là ce que je voulais. Je voulais avoir un père, et prendre des cours de danse. En un mot, être normale. J'enviais ceux qui ignoraient l'existence de la magie, encore plus ce qui n'y croyaient pas. Et pourtant, je n'avais pas le choix, d'après ma mère. C'était la mon destin. Je serai une sorcière, et il n'était pas question de revenir là-dessus. Mais je voulais avoir le choix de ne pas l'être. Elle ne comprenait pas, ou bien elle ne voulait pas comprendre. Quant à moi, il me semblait que ma vie telle que je la désirais ne pourrait commencer que le jour où je partirais. Je savais qu'elle m'en voudrais, et j'essayais de me persuader qu'elle finirait pas l'accepter.
Je subissais, en attendant. Ma vie sentimentale était un désastre. J'étais contrainte de garder les autres à distance, de peur qu'ils ne découvrent mon secret. Ce secret qui me condamnait à une perpétuelle solitude. L'adolescence fut de loin la période la plus difficile. Mes capacités grandissaient en même temps que moi, et je devais apprendre à m'en servir, à les contrôler. J'avais compris que c'était là le seul moyen de les réprimer. Le reste, je le misais sur mes études, sachant que d'excellentes notes me garantiraient une place dans une université loin de Mystic Falls, très loin.
Je choisis Stanford, en Californie, et je n'eus aucun mal à obtenir une bourse pour l'intégrer. Ma mère, bien sûr, s'y opposa. Fuir n'était pas la solution. Au fond, je savais qu'elle avait raison. Mais je n'étais pas prête à me confronter à la réalité. Et pourtant, ma propre nature allait me rattraper. C'était comme si cette part de moi que je refoulais tentait de remonter à la surface par tous les moyens. J'avais sans cesse des visions, et je faisais des cauchemars épouvantables, et ce pratiquement chaque nuit. La seule personne que je pouvais en rendre responsable était ma mère. Je savais parfaitement que je me montrais injuste envers elle, et pourtant, je ne pouvais m'en empêcher. Il me fallait un responsable.
Je me souviens la dernière fois que je l'ai vue. J'étais venue en ville avec l'homme dont j'étais amoureuse, que je voulais lui présenter. Je venais d'obtenir un poste d'enseignante à San Francisco, et je m'imaginais que tout était derrière moi. Mais elle le détesta et me demanda de le quitter. Je refusai. Elle employa alors la seule chose qu'elle contrôlait parfaitement : la magie. Elle aurait pu y réussir, mais je la connaissais trop bien pour ne pas le prévoir. Je fis en sorte de le protéger, sans qu'il ne le sache. Pour la première fois depuis des années, j'utilisai de nouveau la magie. La confrontation avec ma mère fut terrible. Je regretterai sans doute le reste de ma vie ce que je lui ai dit ce jour là. J'ai juré de ne plus jamais la revoir. Et j'ai tenu parole. J'ai agi comme si elle n'avait jamais existé. Je n'ai plus entendu parler d'elle durant les deux années qui suivirent. Jusqu'à un appel, quelques moins plus tôt. Elle était morte, d'une crise cardiaque.
Jamais je n'aurais imaginé revenir à Mystic Falls un jour. Mais j'ai dû m'occuper de tout. Des formalités, de l'enterrement. J'ai interdit à l'homme qui partage ma vie de venir me retrouver. Puis, est venu le tri dans la maison. Les livres de sorcellerie, le grimoire constitué par ma famille que j'ai retrouvé. Des ouvrages dans lesquels je me suis peu à peu replongée. Quoique je fasse, il m'est impossible d'oublier ce que je suis. J'ai pris un poste en tant que professeur de littérature au lycée, chose que je n'ai pas encore osé avouer à mon compagnon. Ni ça, ni le fait que je sois probablement enceinte...
MAKE YOU FEEL PROUD ?Revenir après tant d'années ravivait en elle des sensations qui lui avaient semblées oubliées, comme cet intérêt qu'elle éprouvait à l'égard des Sons, de ceux qui avaient été à ses yeux sa famille. Ils l'avaient entourée, protégée, ils étaient alors son univers et elle ne se voyait pas à l'époque vivre ailleurs qu'à Charming. Et pourtant, elle avait fui, fui pour échapper à une vie qui l'attendait et qu'elle ne désirait pas, fui pour poursuivre un rêve en lequel pratiquement personne, si ce n'est elle, ne croyait. Elle en avait eu besoin, besoin de sentir qu'elle n'était pas que fille de Sons. Besoin de se trouver, de savoir qu'elle se suffisait pour exister. Aussi, malgré tout ce qu'elle avait pu mlanquer, cette incroyable sensation de nostalgie qui l'envahissait, elle ne parvenait pas à regretter d'être partie. Elle savait, cependant, qu'elle l'aurait fortement regretté si elle était restée ici, sans jamais avoir l'occasion de connaître une autre vie, en dehors. Apprendre néanmoins tout ce qui s'était déroulé durant son absence la touchait forcément. C'était comme si une partie de cette ancienne famille avait soudainement disparu. Bien évidemment, elle ne s'était nullement attendue à ce que rien n'ait changé en sept ans. Et pourtant, quelque part, elle l'avait espéré, songeant sans doute qu'il lui serait plus facile de revenir ainsi, d'être rassurée. Mais la réalité avait repris le dessus. Elle était cependant heureuse de voir que Korben, lui, était toujours là, fidèle à lui-même. D'aussi loin qu'elle puisse se souvenir, il avait toujours été présent pour elle. Et encore aujourd'hui, après sept longues années, il était là. En temps normal, elle n'aurait pas crante de lui parler de tout et de rien. Il était l'une des rares personnes avec lesquelles elle se sentait libre de ses mots, elle qui était d'ordinaire si peu bavarde. Et pourtant, durant tout le trajet à travers Charming, elle conserva le silence. Elle regardait à travers la vitre les rues de la ville, et pourtant semblait ailleurs, et ne réagit même pas lorsqu'il mit de la musique. Elle se remémorait quelques souvenirs, les jours heureux où elle avait parcouru les trottoirs, bousculant parfois les passant. Les autres enfants qu'elle fréquentait, les jeux qu'ils partageaient. Tout cela remontait à bien loin et pourtant ne lui avait jamais semblé si proche.
Mais la vue de la sortie de Charming sembla soudainement la faire sortir de ses pensées. Elle n'eut aucun mal à reconnaître sa voiture, qui, comme elle l'avait prévu, était toujours là, à sa place. Il s'arrêta, et l'aida à descendre, ce dont elle lui fut plutôt reconnaissance car cela lui aurait été difficile seule. À sa remarque, un sourire se dessina sur son visage. « J'ai dû repasser mon permis après l'accident, et j'ai acheté cette voiture d'occasion. Je sais qu'elle est vieille et pas en très bon état, mais j'y tiens. » Elle savait qu'il n'aurait pas de mal à trouver ce qui avait bien pu se produire. Il avait toujours eu un certain talent pour la mécanique, ce qu'elle admirait, elle qui était bien incapable de réparer quoi que ce soit. Elle savait qu'il était possible que le véhicule n'ait plus beaucoup de jours devant lui avant de finir à la casse, mais elle ne pouvait s'empêcher de le redouter. C'était sans doute idiot d'être attaché à un objet. Mais celui là avait également une symbolique, elle avait acheté cette voiture comme un trophé après une victoire.
Tandis qu'il observait ce qui clochait dans le moteur, elle s'avança jusqu'au coffre qu'elle ouvrit, afin de prendre l'urne funéraire. Celle-ci était très simple, en métal gris. Elle n'était pas riche, et n'aurait pu se permettre d'en offrir une trop cher. Et puis, elle savait que sa mère aurait refusé qu'elle gaspille son argent pour ça. Elles en avaient parlé, avant. Elle la tenait fermement, dans le creux de son bras, et la regardait, comme si elle s'attendait à ce qu'elle prenne soudainement vie. Puis, elle s'avança vers lui. Il n'avait pas tort, elle aurait dû la faire vérifier avant d'entreprendre un tel voyage, mais sur le moment, elle devait bien avouer que c'était la dernière chose à laquelle elle aurait songé. Elle était quelque peu inquiète mais il la rassura rapidement. Sa voiture roulerait de nouveau. Elle sourit. « Merci beaucoup.... Mais... combien est-ce que ça va me coûter? » Elle se sentait gênée de lui poser une telle question, mais elle ne comptait pas non plus lui demander de faire les réparations gratuitement. Elle espérait simplement qu'elle pourrait suivre financièrement.
Il voulait être là, lui montrer qu'elle n'était plus seule. Elle se sentit soudainement soulagée d'un grand poids. Oui, après la mort de sa mère, elle avait pensé qu'elle était soudainement seule au monde. Et elle avait eu peur. C'était peut-être un peu pour cela, aussi qu'elle était revenue. Pour sentir qu'elle avait encore une famille, des individus auxquels elle tenait, et qui sauraient l'entourer. Elle baissa ses yeux vers l'urne. « Il faudra bien... » C'était la troisième fois qu'elle passait pas là. Ce n'était pas une chose à laquelle elle pourrait s'habituer, quand bien même l'aurait-elle vécu cent fois encore. Elle sentit la main de Korben sur sa joue, et ferma les yeux durant à peine un instant. Ce simple geste lui rappela soudainement des sensations passées, et qu'elle n'avait pu oublier. Ce qu'il venait de lui proposer la toucha énormément. « Je ne sais pas encore... j'aimerais attendre un peu, le temps de trouver le bon endroit. » Elle leva les yeux de nouveau vers lui. Elle ne voulait pas dire au revoir, pas tout de suite.
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Dernière édition par Ivy Earnshaw le Lun 28 Mar - 12:28, édité 6 fois |
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bienvenue (:
