Sarah-Lynn Connor
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 |  Sujet: Journal de bord de Sarah-Lynn Connor Ven 22 Juil - 13:20 | |
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CHAPITRE 1
Kentwood, Louisiane • Le changement est toujours agréable CRÉDIT - CSS
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| | Sujet: Re: Journal de bord de Sarah-Lynn Connor Ven 22 Juil - 14:50 | |
| Kentwood, Louisiane, le 28 Juillet 2011
Après tant de temps passé à préparer ce voyage, ça y est, je suis enfin arrivée à Kentwood. Pourquoi vais-je donc m’enterrer dans cette petite ville de Louisiane ? Je ne le sais pas très bien moi-même. Depuis quelques temps, la vie à San Francisco n’était plus ce qu’elle était. Trop routinière, sans surprise. Même au travail, j’agissais souvent de façon automatique, traitant les affaires d’homicides les unes après les autres. Je ne pouvais plus continuer ainsi. Bizarrement, lorsque j’avais consulté l’atlas pour choisir une destination au hasard, le nom de Kentwood avait attiré mon attention, comme si au fond de moi, j’avais toujours connu cette ville et que je n’attendais que le bon moment pour m’y rendre. Après tout, il me fallait une destination, assez éloignée de San Francisco, tout en restant de préférence aux Etats-Unis. Et elle était toute trouvée ! Après avoir quitté mon travail d’avocate et après avoir refusé la promotion qui m’était destinée depuis quelques temps, j’avais fait mes bagages et avait prit le premier vol pour la Louisiane. N’étant plus proche de ma famille depuis belle lurette et ayant très peu d’amis dignes de ce nom, c’était avec excitation et soulagement que je quittais l’atmosphère devenue pesante de San Francisco. Je savais que personne ne me retiendrait ni ne me suivrait.
Lorsque j’avais pris mes dispositions pour quitter ma ville natale, je n’avais jamais ressenti le sentiment de fuir. Fuir quoi ? Les revenants. Ces personnes mortes qui errent entre deux mondes. Ils me trouvent, je ne sais par quelle moyen et me demande de l’aide. Et le plus étonnant, c’est que je les voie. Je les voie, je les entend, comme si je parlais à une personne belle et bien vivante. Troublant non ? Pas pour moi. J’ai fini par m’habituer à ce don et je le prend maintenant comme une part de moi-même, comme si ce don était semblable à ceux que possède les grands virtuoses de la musique ou bien les petits génies âgés d’à peine douze ans. Sauf que mon don à moi ne consistait pas à jouer du piano parfaitement ou à résoudre des équations mathématiques ultra-difficiles. Non, mon don, et je l’ai découvert très vite, consistait à aider les esprits qui venaient me trouver. Je devais les aider, leurs permettre de trouver la paix et de pouvoir passer de l’autre côté, dans leur monde à eux. Et je peux dire que, pour le moment, je ne me débrouille pas trop mal. Contre ces « personnes », fuir n’aurait servi à rien. Des morts, il y en a partout, aux quatre coins du monde et cela aurait été idéaliste de penser qu’aller m’enterrer au fin fond de la Louisiane aurait eu un quelconque effet sur les esprits errants. Je savais qu’où que j’aille, d’autres m’attendraient. C’est comme ça, ils me trouvent je ne sais pas comment, c’est tout le temps comme ça. Bref, revenons à mon voyage.
J’avais atterri à l’aéroport de Bâton-Rouge après maintes heures de vol et la chaleur ambiante ne m’avait pas vraiment aidé à retrouver ma bonne humeur. J’avais ensuite prit un train direction Kentwood et avait emménagé dans un semblant d’appartement miteux que j’avais pris en location. De toute façon, je ne comptais pas passer mes journées enfermées chez moi donc bon, l’état pour le moins misérable de mon studio ne me dérangeait guère. Il y avait le minimum, c’était très bien. Me voici donc installée dans cette nouvelle ville pour le moins intrigante. Il n’y a pas beaucoup de monde dans les rues si bien que parfois, la petite bourgade donne l’air d’être une ville fantôme, comme dans les westerns. D’après ce que j’avais cru comprendre, Kentwood n’avait pas très bonne réputation et beaucoup d’homicides étaient répertoriés. Voyons le bon côté des choses : je ne mettrais pas bien longtemps à trouver du travail. |
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