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Sujet: Quoi de neuf à Amityville ? - PV Sam Mer 27 Juil - 9:21
Quoi de neuf à Amityville ?
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" Where do bad folks go when they die? They don't go to heaven where the angels fly. "
Bosser. Mettre du fric de côté. Se casser. Et ainsi de suite. Tel était depuis quelques années le mode de vie de Charlie qui, sans diplôme, se débrouillait toujours plus ou moins bien au gré de sa chance qui allait et venait. On pouvait dire que, en s'installant à Kentwood, elle avait fait une mauvaise pioche ce coup-ci. Il s'agissait d'une petite ville complétement morte où le taux de criminalité était peu encourageant au vu des faits divers que relataient les journaux et les rumeurs du bar où elle bossait, lorsqu'elle captait une conversation. Et puis, il y avait aussi ce job de barmaid qu'elle avait décroché et qui ne lui plaisait guère. Qu'avaient tous ceux qui fréquentaient le bar à exiger d'elle qu'elle fasse de la psychologie de comptoir ? Elle souffrait de la croyance populaire qui voulait que les serveurs soient des oreilles attentives et de bons conseils. Et son côté 'asocial' qu'elle tentait pourtant de cacher depuis des années se battait avec férocité pour ressortir.
Tandis qu'elle essuyait des verres, derrière le comptoir, jetant de brefs coups d'œil à l'horloge qui lui indiquerait l'heure de sa pause, un habitué du bar – le genre barbu, vieux, qui pue la vinasse – descendait avec une extrême lenteur sa troisième bière tout en s'auto-analysant sur le fait que sa femme ne le méritait pas auprès de Charlie qui se contentait de hocher de la tête, l'air distrait. Elle brûlait d'envie de lui crier qu'il n'était qu'un déchet et qu'il voyait juste. Mais son patron rodait non loin. Son quotidien à Kentwood était fait ainsi, et encore, c'était dans les meilleurs jours. Le pire était encore les lourdeaux dragueurs aux mains un peu trop baladeuses. Le vieillard reprit simplement : « Honnêtement, toi... tu voudrais d'un mec comme moi ? » Un simple regard égaré distraitement vers son décolleté ne la trompa pas. Et elle leva les yeux au ciel... Seigneur, non, pas ça, pas ce soir.
Le bar était peu rempli ce soir-là, et la plupart des discussions alentour se faisaient à messes basses. Aussi, quand le tintement de la porte retentit, Charlie dirigea instinctivement son regard en direction de l'homme qui venait d'entrer, un large sourire apparaissant sur ses lèvres. Le journaliste ! Son client d'un soir, et pourtant, son client préféré. Vous aurez compris aussi que la concurrence à laquelle il s'opposait était loin d'être rude. Il était nouveau en ville, alors ça lui changeait de tous ces vieux encroûtés se momifiant à vue d'œil sur leur tabouret où ils semblaient être nés. Il devait avoir à peu près son âge, et pourtant, s'abstenait de la draguer. Partant de là, il avait déjà tout pour retenir son attention. Néanmoins, il possédait encore un sacré plus : appelez sa originalité ou fascination morbide, mais il avait un don pour relayer les légendes urbaines qui se disaient ci et là. Et en vraie afficionada des films 'L'exorcisme d'Emily Rose', 'Sixième sens' ou encore 'Paranormal Activity', Charlie s'était fait une joie de l'écouter un soir où il s'était arrêté au bar pour boire un verre et lui poser quelques questions sur les faits divers du coin. Vivant sur la paille, elle aurait même été prête à lui payer des tournées simplement pour l'entendre encore. En clair, ajoutez les mots secret, distant et morbide à une équation ; et vous obtenez le vrai prince charmant de Charlie qui, sur ce point comme sur tous les autres, n'avait jamais vraiment tourné bien rond. Bien sûr, son engouement aurait vite tourné court si elle connaissait tout le fond effrayant de vérité qui se cachait là-dessous...
Elle reposa simplement le verre qu'elle essuyait distraitement depuis plus d'une minute déjà, oublia de répondre à la question du vieux client lui tenant la jambe, et se foutant bien de ne pas être celle qui assure le service à cette heure, elle fit le tour du comptoir d'un pas déterminé pour débarquer, sourire aux lèvres, à sa table : « Salut Jason X, qu'est ce que je dois te servir pour que tu me racontes ce qui se passe de neuf à Amityville ? » Elle sourit naïvement, avec l'insouciance de ceux qui ne savent pas et un petit air gentiment moqueur...
Sam Winchester
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Sujet: Re: Quoi de neuf à Amityville ? - PV Sam Dim 31 Juil - 12:04
« QUOI DE NEUF A AMITYVILLE ? »
Sam Winchester & Charlie O. Sullivan
Inutilement stupide. C’est ce que Sam n’arrêtait pas de penser sur son boulot à cet instant précis. Il en avait marre de se pencher sur le cas d’un inconnu déjà mort alors que les heures, les jours, les semaines s’égrenaient inexorablement vers le moment fatidique qui amènerait Dean en Enfer. Et ils ne pouvaient même pas en parler clairement, puisque l’aîné Winchester se refusait pertinemment à dire quoique ce soit sur ce qu’il avait fait ou même sur ce qui l’attendait d’ici quelques mois. De moins en moins, en toute logique. C’était éreintant plus que de mesure de se pencher sur cette chasse tout en pensant à autre chose, en s’imaginant déjà, dans un an jour pour jour à chasser seul avec l’image de son frère, ici à ses côtés désormais en train de croupir parmi les démons sans qu’il puisse y faire quoique ce soit. C’était maintenant qu’ils devaient agir pour contrer le pacte, pas une fois que Dean aura atterri six pieds sous terre mais il faut croire que l’aîné ne s’était pas encore très clairement rendu compte de l’énormité de la situation. C’est à peine si Sam lui-même s’en était rendu compte. Accablé par la culpabilité, la rancœur envers son frère, il comprenait plus que jamais les sentiments que Dean avait pu avoir en découvrant ce que leur père avait fait. A croire qu’il devait forcément rendre ça à quelqu’un et que Sam avait été le parfait prétexte pour transmettre sa douleur à quelqu’un d’autre. Il détestait cette impression qu’il ne pouvait s’empêcher d’avoir, celle d’être la victime de son frère, qu’il le veuille ou non. Il serait sans doute mieux mort à cet instant précis. C’était la chose que le cycle naturel du monde avait prévu pour lui… il était comme un paradoxe au milieu des autres à présent, et c’était vraiment étrange de voir la situation de la sorte, mais il ne pouvait s’en empêcher, à certains moments d’égarement. Dean était dans son monde, dans sa chasse, dans le fait de profiter à cent pour cent de la dernière année qui lui restait, quitte à clairement montrer ses tords à son frère, quitte à faire n’importe quoi. Soupirant longuement alors que leurs recherches ne menaient à rien – sans pour autant que Sam se donne beaucoup de peine, on se l’entend – le cadet Winchester détacha intégralement son attention de tout ce travail. Il avait besoin d’une pause. N’importe quelle pause… et heureusement pour lui, il n’était pas du genre exigeant, parce que la ville de Kentwood dans laquelle ils se trouvaient… n’était pas le meilleur exemple de ville débordante d’activité.
« Je sors… faire un tour. » Ce sont les seuls mots qu’il adressa à son frère, alors qu’il prenait sa veste et que celui-ci lui adressait un regard interrogateur. Dean se contenta de vaguement hocher la tête, avant de lui demander de ramener un truc à manger. Tu parles, il ne savait même pas combien de temps il lui faudrait à proprement parler pour se vider la tête et avoir bien envie de revenir se pencher sur des recherches inutiles et totalement infructueuses. La première chose qu’il fit lorsqu’il se retrouva à l’extérieur de leur chambre de motel, c’est enfoncer ses mains dans ses poches, soupirant longuement sous la différence de température. Non pas qu’il fasse particulièrement froid dehors, mais il faut croire que dans le motel où ils avaient élu domicile, les gens aimaient pousser le chauffage au maximum même qu’il n’y en avait pas grand besoin. Dehors bien entendu, il n’y avait pas un chat, à croire que toute la ville se stoppait une fois le soleil couché. Dieu seul savait où ils se retrouvaient ou ce qu’ils pouvaient bien faire dans leurs maisons bien rangées, qui soit dit en passant, cachaient de grands secrets que les Winchester essayaient vainement de découvrir. Sans se décourager pour autant face au manque cruel d’activité à Kentwood, Sam s’engagea dans la ville sans se presser. Il devait de toute manière faire un détour par un quelconque commerce ouvert avant de revenir donc autant en profiter pour observer, fouiner, chercher. Des choses étranges se passaient dans cette ville, c’était incontestable mais le pire étant que depuis que les deux frères y étaient, des choses étranges leur arrivaient à eux. Cette fille, blonde, il la gardait inlassablement en tête, comme une énigme constante, un immense point d’interrogation qui gâchait sa chasse. Qui était-elle ? Et qu’est ce qu’elle avait bien pu lui vouloir pour voler comme ça à son secours… et puis, c’était quoi comme couteau, celui qu’elle se trimbalait et avec lequel elle incendiait les démons en un rien de temps. Trop de questions que Sam gardait pour lui, tout simplement parce qu’il n’en avait pas parlé à Dean. C’était trop… bizarre et l’aîné Winchester montrait immédiatement sur ses grands chevaux vis-à-vis de cette histoire. Et puis pourquoi maintenant que Dean avait vendu son âme, des mystérieuses blondes s’amusaient à voler à leur secours ? C’était à chopper une migraine toutes ces foutues questions, si bien que Sam, soupirant une nouvelle fois, se décida à extraire ces souvenirs de ses pensées du moment.
Ouais, ce n’était pas tant que ça une mince affaire, mais heureusement pour lui, voilà que la devanture du bar de Kentwood lui faisait de l’œil. Au milieu d’une rue, seul lieu éclairé pour ce soir, il ne pouvait que lui sauter aux yeux. Heureusement qu’il avait emmené de quoi dépenser un peu… et puis, tant pis pour la nourriture de Dean, il avait qu’à aller la chercher comme un grand, sans compter que d’ici que Sam rentre, son frère aîné ce sera certainement endormi devant une émission pourrie comme la télévision en fait tant. Se décidant donc après un regard jeté par-dessus son épaule tel un parano persuadé d’être presque constamment suivi dans le moindre de ses faits et gestes, il traversa la rue vide de voiture, pour rejoindre le bar et y entrer, l’air de rien. Il était déjà venu ici, il connaissait plus ou moins les lieux et certaines personnes du personnel du bar avaient déjà eu le loisir de le prendre pour un timbré avec ses questions bizarres. Heureusement qu’il avait trouvé l’idée du journaliste paranormal pour se sortir de la merde. Un coup d’œil général à la pièce comme pour s’assurer que la blonde mystérieuse ne s’y trouvait pas et il alla trouver place à une table un peu loin de tout le monde, une table à laquelle il était relativement isolé du reste des clients. Il allait pouvoir se livrer à bien des réflexions intérieures sans que personne ne le trouve bizarre ou presque déprimant. Comment ne pas l’être quand on livre un combat digne de David et Goliath tout en sachant que la religion c’est que du flan et que David vainquant Goliath n’est qu’une histoire de bonnes femmes. Trop plongé dans ses pensées, ce n’est que lorsque la serveuse venue à sa hauteur prit la parole qu’il remarqua sa présence, et surtout qu’il la reconnut. Il esquissa un léger sourire à sa réplique. Charlie. C’était particulièrement à elle qu’il avait posé des questions bizarres et qu’il avait raconté des histoires encore plus bizarres. Bien entendu, il n’avait jamais parlé du démon aux yeux jaunes et autres bizarreries le concernant, mais d’autres trucs, plus célèbres, plus glauques et moins dérangeants pour lui. C’était une fille qui avait besoin d’un peu de fantaisie dans sa vie et puisque les Winchester n’avaient pas l’intention de traîner trop longtemps à Kentwood, il se donnait le luxe de raconter un peu sa vie en édulcoré à la jeune femme. « Une bière… ça devrait suffire. » Une bière et plusieurs copines après mais qu’importe, il était dans une société de consommation alors il était logique qu’il ne se contenterait pas d’une seule bière ce soir, mais c’était déjà un bon début, en espérant que ça lui permette de se vider la tête.
Charlie O. Sullivan
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Sujet: Re: Quoi de neuf à Amityville ? - PV Sam Jeu 4 Aoû - 18:31
Quoi de neuf à Amityville ?
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" Where do bad folks go when they die? They don't go to heaven where the angels fly. "
Même les originaux ont leurs limites, pensa-t-elle tandis qu'il commandait une bière. Face à ce journaliste, Charlie était comme une vraie gosse face au père Castor. Pour l'observer avec de grands yeux, frémir aux moments les plus effrayants de son récit, retenir sa respiration... elle ne perdait pas un seul de ses mots et s'essayait même à toujours deviner la suite avant qu'il n'y arrive. Alors pendant un court instant, elle avait espéré qu'il lui commande... mmh... au moins un bloody mary ! Elle se contenta simplement de hocher positivement la tête, ne lui en voulant pas de rayer légèrement le mythe qu'elle s'amusait à construire autour de sa personne. Il en fallait plus pour la stopper net dans les délires de son imagination foisonnante.
Et elle quitta la table aussi joyeusement qu'elle y était venue, ses cheveux bruns noués en une queue de cheval se balançant comme un pendule à chacun de ses pas. Et, d'avantage comme si elle était dans sa cuisine que dans son lieu de travail, elle décapsula une Budweiser, annonçant simplement à Karen, la deuxième serveuse connue ici pour son caractère agréable, sa timidité, sa vulnérabilité et tellement d'autres pures qualités dont profitaient Charlie qui annonça simplement : « Je prends ma pause en avance » … après tout, quelques verres fraîchement lavés n'exploseraient pas si elle ne les essuyait pas dans la seconde. Et elle retourna en un clin d'œil auprès de son client préféré, annonçant sa présence en posant la bière sur la table avec une rare brusquerie – pourtant habituelle et naturelle chez elle – dans un bruit sourd à venir rompre la somnolence des clients alentour. Et hop là ! En un seul mouvement, laissant tomber ses fesses sur la banquette faisant face à son Jason X, elle venait de s'inviter à sa table. Elle ne savait pas s'il avait pour dessein ce soir de s'isoler. Ni même s'il la supportait un minimum. Mais manque de chance pour lui... un seul café prenait la devanture d'un bar la nuit tombée dans le petit patelin paumé de Kentwood. Et dans ce café, se trouvait une casse-pieds de première qualité qui s'était pris d'une certaine affection pour lui.
« Alors ... » elle le toisa du regard avec un fin sourire. Elle croisa ses jambes en tailleur, peu soucieuse que la semelle de ses doc marteens vienne salir la banquette ni même son jean, et le dos légèrement courbé et les avant bras posés sur la table, elle vint en gratter le vernis du bout de ses ongles. Détériorant ceci par là, abîmant autre chose de ce côté-ci... Elle laissait la balle dans le camp de son interlocuteur, le laissant interpréter son unique mot comme bon il l'entendrait : alors ça va ? alors quoi de neuf ? alors la vie ? alors je t'ai manquée ? Elle étouffa un léger rire à cette pensée. Elle avait quand même été assez chiante lors de son premier arrêt dans ce bar. Il était sûrement devenu journaliste pour poser des questions, et non pas devoir répondre à toutes celles qui passaient par la tête d'une barmaid qui s'ennuyait ferme lors de ses soirées de service. Elle s'amusait bien plus quand elle était payée pour faire de la musique, malheureusement, les occasions étaient rares. Elle voulait être musicienne de métier mais crachait sur toutes les maisons de disques. Elle ne voulait s'attacher à personne par crainte mais adorait pourtant discuter avec cet homme qui... Qui quoi ? Elle aurait bien été la première à ne pas savoir le dire. Disons qu'il avait sa part de secrets. Certaines personnes portent écrits sur leur visage, dans leurs expressions, qu'elles ont plus de vécu que d'autres. Et c'était son cas à lui. Ajoutez cela à sa passion pour le paranormal... et rien ! Rien de rien ! Charlie n'avait aucune idée. Et il était à ses yeux un véritable mystère. Un foutu rubik's cube dont toutes les façades auraient été peintes de la même couleur. Aucune issue. Il n'était qu'un inconnu de passage dans Kentwood qui partirait avant même qu'elle ne s'en rende compte. Aucun avenir. C'était aussi pour cela qu'un sourire aussi sincère avait percé sa mine renfrognée quand elle l'avait vu entrer. Elle ne savait pas combien de fois elle le reverrait et souhaitait en profiter, épuiser de lui tout ce qu'elle parviendrait à lui arracher...
'Alors' … alors il avait l'embarras du choix, de lui dire tout ce qu'il voudrait. Elle, elle écouterait.