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 Il était une fois, dans la tête d'une névropathe ... - PV Aaron

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Charlie O. Sullivan

Charlie O. Sullivan

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MessageSujet: Il était une fois, dans la tête d'une névropathe ... - PV Aaron   Il était une fois, dans la tête d'une névropathe ... - PV Aaron EmptyDim 14 Aoû - 16:53

Il était une fois, dans la tête d'une névropathe ... - PV Aaron Tumblr_lhth1zI4Ru1qfybwbo1_500


Il était une fois,
dans la tête d'une névropathe ...

.

" That long black cloud is comin' down
I feel like I'm knockin' on heaven's door. "

Kentwood, ville maudite... qui aurait voulu aller s'y terrer ? L'ambiance n'était pas au beau fixe ce soir-là dans le bar de la ville. Une nouvelle disparition avait eu lieu et la victime n'était autre qu'une serveuse du lieu. Karen, une jeune fille effacée dont Charlie profitait autant qu'elle raillait la gentillesse. Oh bien sûr, pas question de faire dans la sensibilité, et quand on lui avait annoncé la nouvelle, tout ce qu'elle avait trouvé bon de répondre était : « Génial ! Je suis partie pour bosser deux fois plus. Le jour où les psychopathes auront pour souci le droit du travail parmi les dommages collatéraux ... » avant de lever les yeux au ciel. On l'avait regardé comme un monstre et tant mieux, elle n'attirait la sympathie de personne et ne donnait pas envie aux autres de perdre du temps à lui parler. Et c'était bien là tout ce qu'elle souhaitait. Fuir toute sorte d'attachement. Mais si en théorie, c'était facile, ça l'était bien moins en pratique. Jamais elle n'avait pris le temps de discuter avec la petite serveuse au caractère discret mais bon sang, dès qu'elle fermait les yeux pour revoir son visage souriant, elle en avait gros sur le cœur. Beaucoup trop gros. S'attacher n'est parfois pas une question de volonté, et c'était bien là ce qui la rendait malade.

Elle avait travaillé comme une acharnée toute la journée. Et le soir, tandis que le café endossait la devanture de bar, elle n'avait pas quitté les lieux. Elle n'avait pas eu le temps de prendre une pause. S'aérer l'esprit au dehors. Fumer une cigarette. Non, elle n'avait eu le temps que de lever le coude en s'enfilant quelques shooters de vodka à l'œil, discrètement. Car rester dans ce lieu où plus que jamais l'absence d'une gosse qui n'avait pas même vingt ans se faisait ressentir, ça donnait à cette journée pluvieuse une augure encore bien plus triste. Quelque chose puait vraiment la mort du côté de Kentwood. Et pour la première fois depuis son arrivée, Charlie pensait finalement, comme elle l'avait toujours fait jusque là, à partir. S'en aller loin. Changer d'air. De paysage. Cela faisait déjà un peu plus de deux mois qu'elle séjournait ici et la concernant, c'était déjà deux mois de trop. Elle ne s'en était pas aperçue les premières semaines, puis elle l'avait nié le premier mois, mais maintenant, elle ouvrait grand les yeux dessus. Quelque chose de très dérangeant animait les lieux. Que ce soit ce journaliste passionné de paranormal, Kate qu'elle retrouvait mais qui avait complètement changée, ou bien Connor, ce client à la beauté intemporelle semblant tout droit sorti d'une autre époque... Charlie était à mille lieux de penser à l'existence du surnaturel. Elle n'était en mesure que de ne vouloir penser à rien. A rien d'autre que de partir. Et distraite, tandis qu'elle servait une commande à une table, elle renversa encore le plateau au sol où verres et assiettes vinrent éclater en mille morceaux. Elle se pencha immédiatement pour nettoyer son bordel mais se planta un morceau de verre entre les doigts. « Et merde... putain ! » ou comment dire deux vulgarités en trois mots. Elle porta la plaie à ses lèvres, se relevant tandis que le patron la congédiait en une seule phrase : « T'as enchaîné les gaffes toute la journée, tu n'aides personne dans cet état. Va te reposer un instant ! » … Elle avait été sur les nerfs toute la journée. La fatigue. L'ambiance. Les mauvaises nouvelles. Le manque de nicotine peut-être aussi... Elle ne supportait pas quand ses mains étaient agités de tremblement et elle était partie en arrière-salle, s'allonger sur un canapé de fortune. Elle avait simplement remonté sur ses épaules une vieille couverture qui traînait dans un carton et matait une quelconque connerie à la télévision. Elle n'avait pas eu pour dessein de dormir, pourtant, comme une massue qui s'abat sur sa tête, elle avait succombé en quelques minutes aux bras de Morphée.

Et son esprit s'évadait, rejoignant un monde onirique non construit. Pourtant, le décor n'était pas sans lui rappeler quelque chose. La maison familiale, ce lieu où elle était née et avait vécu dix-sept années de sa vie. Que ce soit les photos d'une famille recomposée accrochées à quelques tableaux du mur, le vieux tourne-disques... tout était là, mais les murs semblaient plus grands, le couloir plus étroit. Cette maison de style coloniale qui se voulait accueillante, elle en gardait un souvenir terriblement angoissant qui se retranscrivait dans ces rêves. Un bruit de verre brisé la fit sursauter et elle se tourna en direction de la source du bris de glace, comme s'attendant à trouver une autre serveuse gaffeuse. Mais elle n'était plus au bar, du moins, plus mentalement. Elle était revenue au pire jour de sa vie, celui de ses dix-sept ans. Et le verre brisé n'était qu'une bouteille vide que son beau-père venait de balancer contre le mur, à quelques centimètres de son crâne avant de lui hurler dessus : « Va m'en chercher une autre ! » « Va te faire foutre » Quel putain d'alcoolo... Ce n'était qu'un concerto joué et encore rejoué dont elle connaissait les notes par cœur, elle s'aventura vers la cuisine tandis qu'il lui emboîtait le pas, l'agrémentant d'insanités qui la foutait dans une colère noire qu'elle n'avait cesse de refouler car après tout, tel était le fonctionnement de toute bon famille américaine. Rien ne manquait, elle pouvait sentir l'odeur de vinasse émanant du vieil homme trop éméché pour marcher droit. Elle avait un putain de clodo vulgaire et méchant que sa mère avait ramené sous leur toit comme un joli petit chien abandonné. Un pervers de première dont le passe-temps favori n'était autre que de reluquer toutes les copines qu'elle ramenait à la maison depuis quelques années, et plus récemment, elle aussi qui était le sujet de toutes les insanités qu'il proférait. Bon sang, ça lui tordait le ventre mais elle l'ignorait, alors qu'il était juste derrière elle, préférant se servir un verre d'eau au robinet de la cuisine les mains tremblantes. Elle se rappelait encore comme le jour J l'envie qu'elle avait en cet instant de le voir crever, croupir parmi les vers, six pieds sous terre.
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